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MESURE-CONTRÔLETRANSMETTEURS DE PRESSION : DE LA COMMUNICATION À L'INTELLIGENCEAlors que les transmetteurs analogiques et communicants ont envahi les process sans rien changer au contrôle, les "tout-numériques" menacent d'en révolutionner l'organisation.
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08 février 1996 \ 00h00
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luigi
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smar
instrum,elec
MESURE-CONTRÔLE
 
  TRANSMETTEURS DE PRESSION : DE LA COMMUNICATION À L'INTELLIGENCE
 
  Alors que les transmetteurs analogiques et communicants ont envahi les process sans rien changer au contrôle, les "tout-numériques" menacent d'en révolutionner l'organisation.
 
 
 
  Ils sont "smarts", et on les dit doués d'intelligence. Mais quelle intelligence? En fait, l'immense majorité des transmetteurs de pression dits intelligents vendus actuellement sont tout au plus des appareils capables de communiquer. Cependant, une nouvelle race de transmetteurs apparaît, pratiquement aussi bourrée d'électronique qu'une salle de contrôle et faite pour être intégrée en réseau. L'ère des systèmes de contrôle décentralisés s'annonce. L'idée de transmetteurs réglables et adaptables à distance à une tâche donnée a jailli voilà une dizaine d'années, poussée par Fisher-Rosemount. Depuis, pour favoriser l'interopérabilité des appareils, quelque quatre-vingts constructeurs se sont entendus pour utiliser un même protocole de communication, baptisé Hart. La version 5.1 de ce protocole, la plus récente, autorise un nombre respectable de réglages, de calibrations et d'actes de maintenance à distance par surimposition de fréquences au signal analogique de sortie.
 
  Les transmetteurs sous Hart manquent encore d'autonomie
 
  Typiquement, les réglages de l'amortissement, ceux de l'étendue de mesure, de la caractéristique, des unités, etc., sont possibles. Mais, fondamentalement, les transmetteurs sous Hart manquent d'autonomie. Ils répondent à l'ingénieur qui se branche sur leurs sorties à l'aide d'un modem Hart et d'un ordinateur, et c'est tout. Et, bien sûr, chacun d'eux doit être branché par deux fils à l'automate de contrôle. "Ce que la technologie Hart était censée rendre possible, c'est-à-dire le multiplexage sur un seul fil de tous les transmetteurs et vannes d'une installation, s'est avéré irréalisable techniquement", explique Jean-Pierre Dejouet, chef du service instrumentation process chez Siemens. L'impact de ces transmetteurs communicants sur l'organisation du contrôle des procédés a donc été faible. Même s'ils sont ponctuellement satisfaits de pouvoir interroger un appareil sur ses caractéristiques, les ingénieurs utilisent peu les autres fonctions. Pas question, par exemple, de se brancher sur un transmetteur pour optimiser la mesure en cours de process: "Toucher à un process une fois celui-ci démarré est risqué. Personne ne le fait", témoigne Jean-Pierre Dejouet. Ces faiblesses n'empêchent pas les transmetteurs communicants de se répandre dans l'industrie. "La différence de prix entre transmetteurs traditionnels et communicants s'amenuise sans cesse. Nos clients acquièrent donc des transmetteurs munis du protocole Hart pour protéger l'avenir", explique Jean-Pierre Dejouet. Résultat, selon les fabricants, plus de la moitié des transmetteurs de pression vendus aujourd'hui sont dotés d'un protocole de communication. Et cela dans un contexte général de croissance du marché: "Les ventes de transmetteurs de pression ont augmenté de 30% entre 1993 et 1994", note Philippe Gabet, du Symecora, le syndicat des industriels de la mesure. Mais l'avenir devrait largement transcender la simple exploitation optimale des possibilités de communication des appareils. En effet, l'arrivée des transmetteurs entièrement numériques ouvre la porte toute grande à l'informatique sur réseau et à un nouveau genre de contrôle- commande simple à mettre en oeuvre et beaucoup plus puissant. Dans cette architecture, tous les transmetteurs et vannes d'un système sont multiplexés sur un fil unique, un bus de terrain qui les alimente et les relie à la salle de supervision. Les anciens transmetteurs y sont intégrés à l'aide de convertisseurs. La société brésilienne Smar propose ainsi une technologie "tout-numérique" à partir de protocoles de bus de terrain non propriétaires. "Grâce à la présence de trois fonctions PID dans la tête de chaque transmetteur, la régulation se fait sur place. En outre, plus de cent vingtfonctions différentes rendent nos appareils aptes à toutes sortes de tâches qui peuvent être supervisées de loin à travers le bus", explique Tade Wanclik, directeur de Smar France, qui vient d'obtenir sa première référence dans le sud de la France auprès de la Société française de thermolyse (SFT).
 
  Prudence des industriels et réticences des clients
 
  Les géants du secteur, pour leur part, sont plus prudents. "Nous sommes prêts à mettre des transmetteurs de pression entièrement numériques sur le marché en l'espace de quelques mois, avance Didier Pasquini, chef de produits pour l'Europe chez Fisher-Rosemount. Mais nous préférons attendre la finalisation des normes mondiales sur les protocoles pour bus de terrain." Trois types de bus concourent actuellement pour le rôle de standard: Fieldbus (Etats-Unis), Profibus (Allemagne) ou Worldfip (France). Chez Siemens aussi, où les développements se font en Profibus, on se déclare capable de réagir rapidement. "Cependant, je reste persuadé que, pour avoir un marché, il va falloir attendre une génération plus jeune, familière de l'informatique", estime Jean-Pierre Dejouet. Entre la prudence des industriels de la mesure et les réticences des clients, les transmetteurs de pression vraiment intelligents mettront donc du temps à s'imposer. François SAVATIER
 
 
 
  Les trois types de transmetteurs
 
  Le choix d'un transmetteur dépend avant tout du type de pression à mesurer. Pour maîtriser une pression d'extrusion ou pour assurer le stockage d'un gaz liquéfié, la mesure de la pression absolue (par rapport au vide) est indispensable et donc un transmetteur de pression absolue s'impose. En revanche pour déterminer un niveau dans une cuve non pressurisée, ou pour équiper un dispositif de dégazage, il faut mesurer la pression relative, c'est-à-dire la pression par rapport à la pression atmosphérique et employer un transmetteur de presssion relative. Enfin pour les mesures de débits ou de niveaux dans une cuve pressurisée, l'usage d'un transmetteur de pression différentielle est obligatoire.
 
  USINE NOUVELLE N°2535
  https://www.usinenouvelle.com/article/mesure-controletransmetteurs-de-pression-de-la-communication-a-l-intelligencealors-que-les-transmetteurs-analogiques-et-communicants-ont-envahi-les-process-sans-rien-changer-au-controle-les-tout-numer.N77917
 
  http://wanclik.free.fr/montage.htm
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  http://twanclik.free.fr/cv_visuel.htm